La tong est à l’été ce que le pastis est à l’apéro : un incontournable ! Même si, comme moi, on ne l’aime pas (le pastis bien sûr). Et si ma comparaison se base sur un alcool populaire, ce n’est pas sans raison car la tong côtoie parfois bermudas et bob Ricard dans les campings des flots bleus au rythme du dernier tube de David Guetta.
Pourtant la tong n’a pas toujours fait partie de la panoplie du bof en vacances, puisque elle existe depuis que les Égyptiens, qui en avaient marre de se cramer les pieds sur le sable, l’ont inventée (mais peut-être y avait-il déjà des bofs chez les Égyptiens ???). En fibre de papyrus (notez le côté ecofriendly de Égyptiens quand même), elle fut dorée à l’or fin par les Romains (là vous aurez bien sûr relevé leur côté bling-bling), tandis que les Perses et les Indiens la sculptèrent en bois (là c’est le côté qui fait mal). On la retrouvera bien sûr au Japon, appelée « zori », puis « ghetta » ou « geta » (et non, ce n’est pas le Guetta des flots bleus) portée par de sublimes Geisha et pouvant mesurer jusqu’à 10 cm de haut.
Ce sont les soldats américains qui baptisèrent les chaussures des paysans vietnamiens « thong » -« lanière » en anglais- même si aujourd’hui ils les appellent « flip-flop » en raison du léger bruit qu’elles émettent à chaque pas. Surnommée « gougoune » en québéquois ou « slache » en belge, la tong fut adoptée par les brésilien dès 1920. Entre relents de pauvreté et parfums d’élégance, la tong a gardé la senteur des vacances et la saveur de la liberté.
La tong , c’est juste ces deux lanières qui se retrouvent entre deux orteils, une bride de plus et elle se métamorphose en sandale, et là ça sent déjà moins la crème solaire, les coquillages et le crustacé. La tong est faite pour être jetée d’un coup de pied au bout de votre serviette (ou de votre chambre quand vous rentrez bourré). Elle ne permet pas de courir, la tong est donc un accessoire qui aime la fainéantise et la nonchalance, le pastis, mais aussi le vin blanc car ça fait plus chic. Car oui, la tong est follement chic, surtout quand elle vous évite de coincer les talons de vos stilettos sur les plancher des paillotes en bois. Et comme le plastique c’est chic, mais pas noble, elle se paye même le luxe d’être trendy quelle que soit la matière qui la compose. La marque Chipkos a même crée une paire en 2011, peinte à la main par David Palmer, valant la modique somme de 18000 $, mais, pour chaque paire achetée, elle s’engageait à acheter un hectare de forêt amazonienne pour la protéger ( !!!) Ecolo la tong ???
Dans tous les cas, Gougoune est cool et chic, donc lâchez-vous les doigts de pieds et vous vous sentirez déjà en vacances 🙂
Havaianas : The référence ! Perso, je veux toutes celles là :
27,90€ aux galeries Lafayette
Celles-ci aussi me tentent bien :
On reste au pays de la tong avec les Ipanema :
En vrac :
Pour les bricoleuses 😉
Et pour finir, après l’escarpin en fourrure de Céline, la tong de chez Ugg :
Ahah il m’a vraiment fait marrer ton article ! Et j’ai appris plein de trucs sur les gougounes !! Moi je craque sur les Chanel (ben voyons !) les DSC et les ipanema avec les petits noeuds !! Mais bon, si je me mets aux tongs, M. me quitte !! bisouxx
Merci poulette !!! Il faut absolument que M. comprenne que la tong c’est chic (et sexy) 😉 Bzxxx xx x